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mardi 10 mars 2020

Des maraudes conduites par des personnes accompagnées

Le CAJ (Centre d’Accueil de Jour) Les Villanelles développe au quotidien des actions et des accompagnements visant au développement de l’autonomie et de la participation sociale, vecteurs d’inclusion. En ce sens, l’implantation territoriale du CAJ dans son environnement s’organise davantage cette année. Les contacts avec les collectivités locales, le milieu associatif, le voisinage et les acteurs de droit commun se structurent. Ceci a pour objectif de développer des partenariats positionnant le CAJ comme un lieu ouvert afin de le fondre dans le monde ordinaire. Il ne s’agit plus seulement de permettre aux personnes accompagnées « d’aller vers l’extérieur », mais de faire du centre « un lieu de rencontre avec l’extérieur ». Cette dynamique est le fil rouge du développement des partenariats à venir. Celui développé avec le collège international de Lyon Gerland, dans le cadre des Maraudes du CAJ, s’articule autour de cette ouverture :

Chaque semaine, le même matin, à la même heure et sur le même parcours, des personnes en situation de handicap accompagnées au CAJ, avec un éducateur, vont à la rencontre des grands exclus. Ils leur apportent de l’aide et de la chaleur, tant humaine par la rencontre avec l’autre que cela génère, que matérielle par la distribution de couvertures et de boissons chaudes. Les collégiens s’associent à cette action solidaire et citoyenne par des campagnes de collecte de couvertures qu’ils mettent en place et par leur participation aux Maraudes. Les jeunes collégiens partagent au retour, avec les personnes accompagnées au CAJ, un déjeuner dans la salle de restauration collective du centre dont une partie des mets est confectionnée par les résidents. Ils participent également, avec les personnes accueillies, aux ateliers organisés habituellement au sein de l’établissement visant au développement de l’autonomie.

Un processus de changement s’opère dans ce chaudron des transformations : les jeunes collégiens ne voient plus en l’autre une personne vivant avec un handicap, mais une personne seulement. Quant à celles que nous accompagnons, elles font l’exercice de leur citoyenneté, la démonstration de leur savoirs-faire et de leurs capacités. La logique d’empowerment est ainsi en route, leur donnant  davantage de pouvoir pour agir sur leurs conditions de vie. Le vivre ensemble prend corps.