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Promouvoir la recherche

La recherche en action

Comment savoir si les accompagnements que nous proposons, sont les mieux adaptés, les plus porteurs de progrès dans l’autonomie, les plus respectueux des parcours souhaitables pour chaque personne ? Notre conviction est qu’il est nécessaire de mesurer les effets de nos accompagnements, de comparer les approches, de les évaluer, et de déployer celles qui donnent de meilleurs résultats. Ceci n’est pas encore dans la culture de notre secteur, qui peine à réconcilier cette proposition avec l’importance donnée aux relations humaines, et à la nécessaire considération des spécificités de chaque personne à accompagner.
Pourtant, pour que tout le monde progresse, il est nécessaire d’évaluer, de se mettre à jour sur les approches qui donnent de meilleurs résultats, d’expérimenter des propositions qui sortent de nos habitudes.

Le projet inclusion parentale

En partenariat avec le professeur Guillarmé, nous conduisons depuis plusieurs années une recherche action autour du déploiement d’une méthode d’accompagnement faisant appel à la systémie familiale. Avec des jeunes avec des troubles du comportement et des troubles psychiques, et depuis plus récemment, avec des jeunes avec autisme, les professionnels proposent une méthode d’accompagnement qui associe complètement les parents (présents ou absents), au suivi proposé pour le jeune. Le parent est associé afin qu’il puisse valider, symboliquement et concrètement, ce que l’établissement met en place pour le jeune. Le projet de recherche permet de suivre les progrès de ces jeunes selon leur profil initial et après quelques mois de suivi. La méthode d’inclusion parentale se valide donc scientifiquement, et la fondation OVE la déploie dans tous les ESMS concernés, grâce à des formateurs internes.

Le projet « hors les murs »

Grâce à un travail colossal de collecte et d’analyse de données sur des cohortes de jeunes suivis au sein d’établissements de la fondation, nous avons pu comparer deux grandes approches d’accompagnement pour des jeunes d’ITEP : celle d’ITEP traditionnel, proposant des accompagnements principalement en interne, et celle d’ITEP « hors les murs », proposant des accompagnements principalement en milieu ordinaire (dans des internats, des écoles…).
La méthode « hors les murs » donne de bien meilleurs résultats sur les parcours des jeunes : durée d’accompagnement réduite, taux de sortie avec des solutions pour la suite (formation, travail…) plus élevé, niveau de violence réduit. Cette recherche a eu un fort impact au niveau de la fondation : elle a fait partie du corpus d’études et de recherche qui prouvent scientifiquement que l’inclusion favorise l’autonomie, les progrès et la socialisation, alors que la mise à l’écart des autres (l’institutionnalisation), au contraire chronicise les handicaps. 

Voir aussi l’étude de l’Agence européenne pour l’éducation adaptée et inclusive qui examine le lien entre l’éducation inclusive et l’inclusion sociale des personnes handicapées et démontre que plus l’éducation est inclusive, plus les personnes en situation de handicap seront intégrées dans la vie sociale et dans l’emploi : Evidence of the Link Between Inclusive Education on and Social Inclusion, 2018)

Modéliser pour pouvoir dupliquer : le projet « organisation en plateforme de service et conduite du changement »

Deux dispositifs de la fondation OVE ont souhaité s’inscrire dans une évolution radicale de leur offre pour faire correspondre les prestations apportées, aux besoins et attentes des familles. Ceci a conduit à revoir l’organisation générale de tous les ESMS concernés sur un territoire (Centre d’accueil de jour, SESSAD Pro, ESAT, SAVS, IMPro, Foyer d’hébergement) afin de pouvoir fournir des prestations à la carte et non plus standardisées par type d’ESMS.
Nous savions que ce projet pouvait ensuite être dupliqué et essaimé largement, et nous avons souhaité documenter la méthodologie, les conditions de succès et les obstacles à lever. Ces travaux ont permis de proposer une modélisation de la conduite du changement nécessaire, et une objectivation des freins à lever pour un déploiement à grande échelle. En parallèle, nous avons lancé des travaux pour mesurer l’impact réel de la transformation des ESMS en plateformes de services, sur les personnes, les aidants et les professionnels, en partenariat avec l’INSHEA.

Les outils numériques comme outils de compensation et d’aide à la communication et à la socialisation

Nous constatons que certains outils numériques ont maintenant fait leurs preuves et qu’il est indispensable de les déployer dans les ESMS afin de favoriser les apprentissages, la communication, et les progrès dans l’autonomie de certaines personnes. Tablettes éducatives favorisant la personnalisation des consignes et des réponses possibles (partenariat avec Auticiel), outils de compensation ou même d’entrainement pour les troubles cognitifs, applications permettant de compenser certaines difficultés (la surdité, la cécité, les troubles DYS, l’absence de langage ou de lecture, les incapacités motrices…) devraient peu à peu être appropriés par les professionnels concernés. La demande des familles augmente, les technologies sont matures, il ne reste qu’à évaluer l’impact de ces nouvelles technologies sur les progrès et l’autonomie des personnes que nous accompagnons. Fort heureusement, la plupart de ces outils numériques disposent par nature de fonctionnalités de suivi et d’évaluation des usages et des progrès.